MULTILOGUE DESATTRIBUE
sur la biopolitique...
C'est le processus des démocraties qui deviennent
de plus en plus totalitaires.
C'est ce qui nous contrôle, depuis avant que l'on naisse (FIV)
jusqu'après notre mort (néo-morts).
C'est ce qui fait
qu'il y a plus de pharmacies que de boulangeries.
C'est l'idée qu'il faut préserver l'espèce, que l'espèce est
en voie de disparition (eugénisme...).
C'est une série de
problèmes qui nous touchent au plus près de notre vie
quotidienne, et sur lesquels pourtant on n'a aucune prise.
(mais tout celà, c'est un versant seulement de la biopolitique : celui, plus exactement, du bio-pouvoir; l'autre versant est celui de la résistance à, ou de l'offensive contre, ce pouvoir).
Dans biopolitique, le bios,
la vie, n'est pas la simple vie biologique : celle-ci, comme vie
"nue", est produite par le
pouvoir; la vie comme vie informée est ce qui lui résiste. Mais
la vie, dans la mesure où elle est objet du pouvoir, peut-elle
être autre chose qu'un vis-à-vis de ce pouvoir, et dès lors
a-t-elle assez de force pour s'y opposer ?
Comment produire des énoncés politiques dans
lesquels il y va immédiatement de notre vie même, et qui nous
engagent en tant que vivants ?
(question ancienne portée par exemple dans les années 60 autour du thème de la qualité de la vie - devenu aujourd'hui une série de mots d'ordre pour les entreprises; portée par les luttes contre le nucléaire; portée par les mouvements issus de l'antipsychiatrie - SPK, par exemple : comment, étant déclaré "malade mental", ne pas se laisser devenir pur objet des "soins" d'un expert en mental -; porté par Act Up, par les coordinations d'infirmières, par...).