Ils sont parisiens, ils ont été incarcérés deux semaines, puis condamnés pour avoir manifesté avec des centaines d'autres contre les requins qui se font du pognon sur le dos des chômeurs et précaires... Ces informations, nous les tenons (30/03/98) d'un contribution spontanée et volontaire, comme il y en a tant sur les listes de diffusions : conflits_l (message de souscription: "suscribe conflits_l" comme texte).

Salut,

Hier avait lieu le procès des 4 chomeurs arrêtés et incarcérés lors de l'action Cash Converter.
 

• 3 mois avec sursis + 100h TIG pour avoir fait tomber une étagère ( sans montrer que cela étéait volontaire), même peine pour avoir porté un ordinateur à l'intérieur du magasin et sans sortir.
• 4 mois + 120h TIG pour s'être interposé entre manifestants, il se trouve que deux étaient des flics, et que l'un a vu son talkie walkie tombé par terre.
• 7 mois avec deux ans de mise à l'épreuve pour s'être retrouvé dans une embrouille avec un adjoint de sécurité. Les juges ne pouvant même pas dire si un adjoint de sécurité est flic ou non, ce qui changeait pour l'inculpation.

La justice avait mis le paquet puisque le procès qui a commencé a 15h s'est fini vers minuit. Il s'agissait donc bien de condamner et de faire des symboles.

La procureur qui se défendait de qualifier le procès de politique, a pourtant montrer de quel coté elle était en refusant de voir les contradictions des témoignages policiers.
Ces contradictions sont pourtantes plus qu'évidentes : entre autre sur le PV les flics disent avoir entendu l'adjoint crier "Police" et à la barre il dise que l'adjoint s'est présenter à eux comme étant de la police après l'embrouille.. Personne n'a vu les brassards qu'était supposé porté la police (Témoins, passants...)

Les avocats ont mis le point sur ces contradictions, et ont démontré qu'il n'y avait pas pillage ni même vol puisque les interpellés n'étaient pas sorti du magasin avec les objets.

D'autre part, le Juge a refusé d'écouter les témoins sur les circonstances de ces actions : mouvement des chomeurs, actions visant à interpeller la population. Son hatitude méprisante empéchait  les témoins du MNCP et d'AC (Claire Villier) de dire un seul mot.

Cette condamnation ne montre qu'une fois de plus comment la justice se comporte face à ceux qui s'engagent dans les mouvements sociaux : en s'asseyant sur les principes du droit, et en ne servant que les intérets de la classe dirigeante.
 

Pascal