From
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Pascal Holenweg <holenweg@vtx.ch>
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Date
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Fri, 13 Apr 2001 22:16:19 +0200
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Subject
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globe_l: 13.4 TROUBLES Bulletin d'information de la CSSI
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TROUBLES
Bulletin d'informations de la Commission Socialiste de Solidarité
Internationale
Genève, le 24 Germinal 209
Ce bulletin paraît en fonction du soutien qu'il reçoit. Merci à celles et
ceux dont le soutien a permis la parution de ce numéro. Pour les modalités
du soutien, voir en fin de bulletin
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SOMMAIRE
1. QUELQUES RENDEZ-VOUS
2. LA TORTURE EN EUROPE : AUTRICHE
3. AFRIQUE DE L'OUEST : HARCÈLEMENT SYSTÉMATIQUE DES DÉFENSEURS DES DROITS
HUMAINS
4. USA : COMMENT LES TERRES INDIENNES SONT EN TRAIN DE DEVENIR LES
POUBELLES DE L'AMÉRIQUE
5. TUNISIE : APPEL DU COMITE INTERNATIONAL POUR LA LIBERATION DE NAJIB HOSNI
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LA CITATION DU JOUR
"Un esprit libre prend des libertés même à l'égard de la liberté"
(Francis Picabia)
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BOYCOTTONS DANONE !
La multinationale DANONE (3ème rang européen dans le secteur alimentaire,
4,7 milliards de FF de bénéfices en 2000, soit une progression de 17 %, une
rentabilité de 7,9 % dans la branche de la biscuiterie) a annoncé le 29
mars une "restructuration de sa branche biscuits" entraînant suppression de
la moitié de ses postes de travail en France et la fermeture de deux
usines. Aucune nécessité économique ne justifie cette mesure, par laquelle
Danone ne cherche qu'à complaire à ses actionnaires (le "marché" a apprécié
: les actions du licencieur ont grimpé à l'annonce des licenciements...).
Les salariés de Danone, plusieurs municipalités française et ATTAC
appellent au boycott des produits de la marque. Nous nous y associons et
vous invitons à vous y associer, et à faire en sorte que d'autres, y
compris des collectivités locales, françaises ou non, s'y associent.
Les produits et marques à boycotter sont, notamment, les suivants (selon la
liste produite par ATTAC) :
- Danone: Taillefine, Fjord, Danone et Fruits, Gervita, Charles Gervais,
Yoghourt Nature de Danone, Crème de yaourt, Danone Kid, Jockey, Danette,
Actimel, Velouté, Bio, Gervais aux fruits, Petit Suisse Gervais, Danone Snac
- LU: Pépito, Barquettes, Petit Ecolier, Belin, Les Secrets de Pauline,
Napolitain, Pim's, Captain Choc, Chipster, Hello, Prince, Ourson, Tuc,
Ressources blé, Ressources fruits
- Evian, Salvetat, Volvic, Badoit, Talians, Arvie
- Galabani
- Heudebert
- Bledina
Le site du boycott : <www.jeboycottedanone.com>
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1. QUELQUES RENDEZ-VOUS
VENDREDI 20 AVRIL, GENEVE
18:00 - 19h30, Salle Eckenstein, IUED, 24, rue Rothschild, Genève : Débat
sur " LA BIRMANIE et LA COMMISSION DES DROITS DE L'HOMME "
avec Dr Sein Win, Premier Ministre du Gouvernement en exil de la Birmanie,
Dr Thaung Htun, representant des democrates birmans a New York, M. David
Arnott, ONG Burma Peace Foundation, et al. Informations : Ernst Decsey,
E-mail DECSEY@unhcr.ch.
VENDREDI 20 AVRIL, BRUXELLES
Gouvernement d'alternance et Droits de l'homme au Maroc
conférence débat
à 19h30 Salle des Huit heures (Maison syndicale CGSP)
Place Fontainas - 1000 - Bruxelles (Métro Anneessens)
avec la participation de
Patrick BAUDOUIN (Président de la FIDH - Paris)
Driss BENZEKRI (Président du Forum pour la Vérité et la Justice - Maroc)
Mohamed HAFID (Président de la Jeunesse Ittihadia - USFP - Maroc)
Un représentant de la CDT (Maroc)
Un représentant de l'USFP (Maroc)
Organisation :
A. M. B. D. H. (Association des Marocains de Belgique pour la Défense des
Droits de l'Homme)
Mouvement des Jeunes Socialistes
Avec le soutien du SETCa B. H. V- FGTB-Bruxelles - CNCD - OXFAM-Solidarité
- CGRI - Solidarité Socialiste - Femmes Prévoyantes Socialistes - Réso-J
JEUDI 26 AVRIL, GENEVE
20h30, Palais de l'Athénée, Genève: Conférence-débat avec M. Jean-Claude
Favez, anc. Recteur (Université de Genève), sur "Le Rapport Bergier, et
après?", suivie d'une seconde conférence-débat avec Mme Joëlle Droux sur
"Les Réfugiés juifs pendant la seconde guerre mondiale; les filières de
passage à la frontière genevoise". Organisée par la Société d'histoire et
d'archéologie de Genève. Participation gratuite, pas d'inscription.
Informations: M. Jean Terrier, Président de la Société, 4, rue du Puits
Saint Pierre, 1204 Genève, tél. 022 319 24 86.
MERCREDI 9 MAI, GENEVE
19h30-21h., Galerie L'Olivier, 5, rue de Fribourg. Genève :
Conférence-débat sur " La Cause palestinienne ", organisée par le Cercle
Condorcet de Genève. Informations : téléphone et fax 022 797 28 07
MERCREDI 9 MAI, JEUDI 10 MAI, VENDREDI 11 MAI PARIS
COLLOQUE INTERNATIONAL SUR LES DISPARITIONS
("L'époque de la disparition")
Collège de la recherche (Université Paris VIII) - Collège international de
philosophie -
Le mercredi 9 mai, Maison de l'Amérique latine, 217 bd Saint Germain) de 9
à 17h30
Présentation
G.Périès (Université d'Evry) : La doctrine de sécurité nationale,
laboratoire de la politique de disparition.
O.Razac (chercheur, Paris VIII) : les dispositifs de disparition.
O.Lecour Grandmaison (Université d'Evry) : Le 17 octobre 1961 à Paris. Une
journée disparue.
M. Rollinde (Institut Maghreb/Europe, Paris VIII) : Le dossier des disparus
au Maroc et en Algérie : refus de l'oubli et lutte pour l'impunité.
Martine Hovanessian (Paris VIII) : Le génocide des Arméniens et la question
du déni.
Jochen Gerz (artiste) : Information et disparition.
Le jeudi 10 mai (département de philosophie, Paris VIII, Métro Saint-Denis
Université, Salle A 028) de 9 à 18h.
Mme Nora Rofman : le cinéma argentin et la disparition.
M.Ly Heng Khun (professeur de français) : L'engloutissement au Cambodge.
M.P.Tevanian (philosophe) : Le génocide arménien et l'enjeu de sa
qualification.
Mme E.Rude Antoine ( Paris VIII) : Le recours juridique à l'habeas corpus.`
M.J.P.Curnier (revue Lignes, écrivain) : Traces et constitution du disparu.
M.P.D.Huyghe (philosophe, Paris I) : Politique et sensibilité.
Le vendredi 11 mai (Maison de l'Amérique latine) de 9 à 18h.
Mme S.Rollet (Université Paris III, cinéma) : Le cinéma d'Angelopoulos :
une construction filmique dédiée à la mémoire des « sans-nom ».
M.Ch.Corre (Paris VIII, musicologue) : Un certain silence.
M.Alain Brossat (philosophe, Paris VIII) : Exposition de la masse et
disparition.
Mme Lucrecia Escudero Chauvel : Les média argentins et les disparus.
Mme Johanne Villeneuve (Université de Montréal, littérature) : le cinéma de
Ch.Marker.
M.J.L.Déotte (philosophe, Paris VIII) : L'esthétique et la politique au
risque de la disparition (Lyotard, Rancière).
LUNDI 21 MAI, FERNEY-VOLTAIRE
19 h., Novotel de Ferney-Voltaire : Dîner-conférence-débat avec Mme Aline
Dédeyan, Membre du Forum suisse, sur " La Cause arménienne ". Organisé par
le Cercle Condorcet de Ferney-Voltaire. S'inscrire. Informations :
téléphone 00 33 4 50 42 89 02.
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2. LA TORTURE EN EUROPE : AUTRICHE
AMNESTY INTERNATIONAL ÉFAI
Index AI : EUR 01/004/00
DOCUMENT PUBLIC
Londres, novembre 2000
Motifs de préoccupation récents
Dans un document de mars 2000, Amnesty International indiquait qu'elle
continue à recevoir des informations en provenance d'Autriche, qui font
état de mauvais traitements infligés à des détenus par des agents de
police, dans bien des cas lors de leur arrestation. La grande majorité de
ces allégations émanent de ressortissants autrichiens ou étrangers
d'origine non européenne. La plupart signalent qu'ils ont été roués de
coups de pied, de poing et de genou à plusieurs reprises, battus avec des
matraques et aspergés de gaz poivre après avoir été immobilisés. Dans de
nombreux cas, les allégations de mauvais traitements ont été confirmées par
des certificats médicaux. Par ailleurs, au cours de leur garde à vue
initiale, certaines personnes ont été conduites par les policiers qui les
avaient arrêtées dans un centre médical, pour y recevoir des soins. Dans
certains cas, les fonctionnaires de police auraient également tenu des
propos racistes. Dans son rapport, Amnesty International se déclarait
préoccupée par le fait que, lorsque des plaintes ont été dûment déposées et
que des enquêtes ont été ouvertes sur des allégations de brutalités
policières, ces investigations se sont révélées, à la connaissance de
l'organisation, lentes, incomplètes et souvent infructueuses.
Face à la persistance des allégations de mauvais traitements par la police,
le Comité des Nations unies contre la torture, après avoir examiné le
deuxième rapport périodique de l'Autriche en novembre 1999, a fait la
recommandation suivante :
" Des instructions claires doivent être données à la police par les
autorités compétentes, afin d'éviter tout mauvais traitement par les
fonctionnaires de police. Il faudrait dans ces instructions souligner que
les mauvais traitements de la part des responsables de l'application de la
loi ne seront pas tolérés, feront sans délai l'objet d'une enquête et
seront réprimés, si une violation est établie, en application de la loi. "
À la suite de sa visite de 1990 en Autriche, le Comité européen pour la
prévention de la torture (CPT) avait rendu public un rapport où il
adressait des recommandations et des demandes d'information aux autorités
autrichiennes au sujet des enquêtes sur les allégations de brutalités
policières. Le CPT s'était montré critique à l'égard de la procédure
disciplinaire appliquée par la police en cas de mauvais traitements et
avait estimé qu'il fallait chercher à savoir si le niveau des sanctions -
tant celles qui sont prévues que celles qui sont réellement infligées -
suffisait à décourager les policiers d'avoir recours à un usage excessif de
la force. Le CPT avait également indiqué qu'il convenait d'envisager la
participation d'une personne indépendante à la procédure disciplinaire,
afin d'améliorer la qualité intrinsèque de cette dernière et de renforcer
la confiance du public dans son équité.
Dans un rapport ultérieur au gouvernement autrichien, rendu public en
octobre 1996, le CPT a fait un certain nombre d'observations analogues
concernant les enquêtes sur les allégations de mauvais traitements par la
police. Le Comité a souhaité que les autorités autrichiennes lui
transmettent leurs commentaires sur l'attitude apparemment indulgente du
ministère de l'Intérieur dans le prononcé de sanctions contre des
fonctionnaires de police coupables d'atteintes graves aux droits
fondamentaux d'une personne. Le CPT a estimé souhaitable que des personnes
extérieures aux forces de la police, bénéficiant des qualifications et
compétences appropriées, mènent les enquêtes sur les plaintes pour mauvais
traitements formulées à l'encontre de fonctionnaires de police, et il a
demandé aux autorités autrichiennes de lui faire part de leurs observations
à ce sujet.
Le CPT a souligné l'importance, pour le personnel d'encadrement des forces
de l'ordre, de faire clairement savoir à leurs subordonnés que les mauvais
traitements à l'encontre de personnes privées de liberté sont inacceptables
et qu'ils seront sévèrement sanctionnés. Le Comité a également insisté sur
le caractère crucial de la sensibilisation aux droits humains et de la
formation au sein de la police, et a recommandé qu'une très haute priorité
continue d'être accordée à l'éducation poussée aux droits humains et à la
formation aux techniques modernes d'investigation.
Ces dernières années, Amnesty International a déploré à plusieurs reprises
le fait que, lorsque des plaintes ont été dûment déposées et que des
enquêtes ont été ouvertes sur des allégations de brutalités policières, ces
investigations se sont révélées, à la connaissance de l'organisation,
lentes, incomplètes et souvent infructueuses. L'impartialité d'un certain
nombre d'informations judiciaires concernant des allégations de mauvais
traitements a également été mise en doute. Le ministère public considère
assez souvent semble-t-il que les éléments favorables au policier soupçonné
sont plus crédibles que ceux produits en faveur de la victime. Selon
Amnesty International, très peu d'enquêtes judiciaires sur des allégations
de mauvais traitements ont abouti à des poursuites contre des
fonctionnaires de police. De plus, dans un certain nombre de cas portés à
la connaissance de l'organisation, dans lesquels des policiers ont été
reconnus coupables de mauvais traitements sur des détenus, les peines
prononcées à l'encontre de ces policiers étaient purement symboliques.
Amnesty International est aussi préoccupée par la persistance du faible
taux de poursuites par rapport au nombre de plaintes déposées contre des
agents de police qui auraient maltraité des prisonniers. En réponse à une
question posée au Parlement en juillet 1999, le ministre de l'Intérieur
Karl Schlögl aurait reconnu qu'en 1997 les 343 plaintes pour mauvais
traitements déposées contre des policiers et des gendarmes n'ont donné lieu
à aucune poursuite, tandis qu'en 1998 les 356 plaintes enregistrées n'ont
abouti qu'à une seule poursuite (un très petit nombre d'affaires étaient
toujours en instance de jugement).
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3. AFRIQUE DE L'OUEST : HARCÈLEMENT SYSTÉMATIQUE DES DÉFENSEURS DES DROITS
HUMAINS
AMNESTY iNTERNATIONAL
Section suisse
Centre régional
Rue de la Grotte 6 1003 Lausanne
Tel: 021/312 54 31
Fax: 021/ 312 59 44
E-mail: centre.amnesty.lausanne@worldcom.ch
9 avril 2001
AFRIQUE DE L'OUEST
Harcèlement systématique des défenseurs des droits humains : Amnesty
International lance une campagne de soutien qui durera six mois
Londres/Lausanne, le 9 avril 2001. Dans de nombreux pays ouest-africains,
les défenseurs des droits humains sont persécutés, victimes de harcèlement,
de placements en détention, d'actes de torture ou de " disparitions ". Ils
peuvent également être contraints de s'exiler ou être tués en raison de
leur engagement. C'est ce que révèle aujourd'hui Amnesty International dans
un rapport intitulé " Gare à vous, vous parlez trop ! - Les défenseurs des
droits humains attaqués ". Face à ce constat alarmant, Amnesty
International lance depuis Dakar une campagne destinée à soutenir les
défenseurs des droits humains en Afrique de l'Ouest et qui durera six mois.
Amnesty International a exprimé aujourd'hui sa profonde préoccupation face
aux persécutions dont les défenseurs des droits humains continuent de faire
l'objet en Afrique de l'Ouest, et a appelé la communauté internationale à
prendre toutes les mesures nécessaires en vue d'assurer leur protection.
Dans de nombreux pays de cette région, les défenseurs des droits humains
sont victimes de manœuvres de harcèlement, de placements en détention,
d'actes de torture ou de "disparition". Ils peuvent également être
contraints de s'exiler ou être tués en raison de leurs activités , révèle
Amnesty International dans un nouveau rapport intitulé " Gare à vous, vous
parlez trop " - Les défenseurs des droits humains attaqués ", préparé pour
le lancement d'une campagne de six mois destinée à soutenir les défenseurs
des droits humains en Afrique de l'Ouest et à laquelle participeront
plusieurs d'entre eux.
L'objectif de cette campagne, dont le lancement aura lieu le 11 avril 2001
à Dakar (Sénégal), est d'attirer l'attention de la communauté
internationale sur les risques courus par les personnes qui défendent les
droits fondamentaux, ainsi que d'obtenir des gouvernements ouest-africains
et de la communauté internationale qu'ils s'engagent à protéger ces
défenseurs.
Le lancement de la campagne se fera en présence de Hina Jilani,
représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies sur la
situation des défenseurs des droits de l'homme, et en présence également de
militants des droits humains venus de toute l'Afrique de l'Ouest.
Le rapport d'Amnesty International expose l'éventail des méthodes de
répression utilisées par les gouvernements de la région pour punir les
défenseurs des droits humains ou les dissuader d'agir. Même lorsque les
gouvernements s'efforcent de démontrer à la communauté internationale
qu'ils ne considèrent pas le militantisme en faveur des droits fondamentaux
comme une activité délictueuse, Amnesty International a pu constater qu'il
utilisent souvent le système judiciaire pour poursuivre les défenseurs des
droits humains et les réduire au silence, et non pour garantir le respect
de leurs droits.
Au vu des dangers et des difficultés auxquels font face les défenseurs des
droits humains en Afrique de l'Ouest, Amnesty International estime qu'il
est urgent que les gouvernements et la communauté internationale adoptent
des mesures afin de garantir la liberté et la sécurité de ces personnes.
L'organisation exhorte en particulier les gouvernements ouest-africains :
- à s'engager de façon explicite et publique à promouvoir le respect des
droits humains et à protéger les défenseurs des droits humains ;
- à traduire en justice les fonctionnaires qui utilisent de façon abusive
le système judiciaire afin de harceler les défenseurs des droits humains
menant des activités légitimes en faveur des droits humains ;
- à veiller à ce que les fonctionnaires respectent la légitimité de
l'action des défenseurs des droits humains et laissent ces derniers faire
leur travail librement ;
- à intégrer en totalité dans leur législation nationale les principes
énoncés dans la Déclaration des Nations unies sur le droit et la
responsabilité des individus, groupes et organes de la société de
promouvoir et protéger les droits de l'homme et les libertés fondamentales
universellement reconnus.
Complément d'information
La campagne consacrée aux défenseurs des droits humains en Afrique de
l'Ouest fait suite à une série d'ateliers locaux ou régionaux ayant réuni
des personnes travaillant dans le domaine des droits de l'être humain,
notamment à la Conférence panafricaine des défenseurs des droits humains
qui s'est tenue à Johannesburg en novembre 1998.
À l'occasion du lancement de la campagne, à Dakar, Amnesty International
publiera un rapport d'une cinquantaine de pages portant sur la situation
des défenseurs des droits humains en Afrique de l'Ouest, ainsi qu'un guide
intitulé Ukweli, dont le but est d'aider les défenseurs à surveiller et à
recenser les atteintes aux droits humains.
Après le lancement, un atelier réunissant des organisations non
gouvernementales sera consacré à la protection des personnes travaillant
dans le domaine des droits humains en Afrique, et au rôle que peuvent jouer
les défenseurs de ces droits afin de renforcer la démocratie sur le
continent africain. l
Vous pouvez obtenir des documents sur le lancement de la campagne à Dakar
en prenant contact avec l'attaché de presse de la structure sénégalaise
d'Amnesty International par courrier électronique (aisenegal@sentoo.sn),
par téléphone (+221 823 8939) ou par télécopie (+221 882 0533).
Pour de plus amples informations, nous vous remercions de prendre contact
avec le Service de presse de la Section suisse d'Amnesty International, tél
021/312 54 31, e-mail : amnesty@worldcom.ch
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4. USA : COMMENT LES TERRES INDIENNES SONT EN TRAIN DE DEVENIR LES
POUBELLES DE L'AMÉRIQUE
Date: Thu, 12 Apr 2001 00:49:09 +0200
From: LPSG-France <lpsg-france@bigfoot.com>
Subject: globe_l: Terres indiennes en péril aux USA (et partout ailleurs...)
(Traduction d'un texte rédigé le mois dernier par Carter Camp, Indien Ponca
originaire de l'Oklahoma et leader depuis le début des années 70 de l'AIM
-American Indian Movement).
Il décrit une réalité économique bien éloignée du cliché de tribus
indiennes prospérant
aux Etats-Unis grâce aux casinos.
La situation qu'il dénonce n'est pas nouvelle et n'est pas non plus limitée
à la communauté de Rosebud. Ni même aux Etats-Unis.
Dans l'état de l'Arizona, les Dineh (Navajo) continuent d'assister au
saccage de leur communauté et de leur territoire par des extractions
d'uranium et des mines de charbon à ciel ouvert.
Dans l'Utah, la petite tribu Goshute de Skull Valley risque d'ouvrir son
territoire au stockage de quelques 40,000 tonnes de résidus hautement
radioactifs.
Il y a bien d'autres communautés indiennes qui sont à la merci du chantage
économique des grosses corporations et des risques de corruption de leurs
conseils tribaux.
Deux jours avant la fusillade du 26 juin 1975 sur la réserve de Pine Ridge,
à l'issue de laquelle un jeune membre de l'AIM et deux agents du FBI ont
perdu la vie, Dick Wilson, le président du conseil tribal, a négocié dans
le plus grand secret à Washington le transfert d'une portion importante du
territoire de la réserve au gouvernement fédéral. Un territoire riche en
uranium et en minerais. La fusillade est considérée par beaucoup comme un
"incident" déclenché par les fédéraux pour faire diversion tout en
réprimant brutalement l'opposition au régime de terreur de Wilson. Leonard
Peltier ne sert pas seulement de bouc émissaire pour le FBI. Il est aussi
et surtout l'otage d'un système qui protège les intérêts des grosses
corporations au détriment de tout le reste.
Comment les terres indiennes sont en passe de devenir les dépotoirs de
l'Amérique
par Carter Camp, Nation Ponca (Oklahoma)
Mars 2001
Beaucoup de circonstances propres aux contrées indiennes conduisent nos
terres à devenir les cibles des pourvoyeurs des déchets de l'Amérique. Dans
ma tribu Ponca, nous avons dû nous opposer à des projets d'implantation
d'un réservoir souterrain de stockage de produits par injection, de
plusieurs incinérateurs de déchets toxiques, de sites de stockage de
résidus radioactifs de faible intensité et de décharges de détritus. Mais
notre tribu et son territoire sont petits, les principales cibles étant de
vastes réserves telles Rosebud (Dakota du Sud) avec une superficie
permettant d'y enfouir de tels sites afin d'épargner leur toxicité aux
citadins des mégapoles, ces américains qui exigent des biens de
consommation au rabais sans accepter que leurs déchets soient entreposés à
deux pas de chez eux. Rosebud est le territoire de la nation indienne
Sicangu Lakota qui héberge à contrecoeur une gigantesque porcherie. Suite à
l'action en justice perdue par la tribu et l'agence de protection de
l'environnement, il est envisagé que cet élevage en batterie se développe
jusqu'à devenir le plus important de la planète! Ce qui entraînera le
déversement d'immondices aux substances toxiques dans quelques 33 lacs
souterrains couvrant plusieurs centaines d'hectares de terre vierge.
Le principal facteur qui fait de nous des cibles avantageuses est la
situation d'extrême pauvreté et de chômage sévissant sur nos réserves. La
pauvreté entraîne dans la communauté une quête désespérée d'emplois qui
trouve un écho auprès des leaders tribaux. Après une campagne électorale
assortie d'une plateforme pour le développement économique, ces élus
prennent conscience rapidement de la quasi-impossibilité de créer un nombre
substantiel d'emplois sur les réserves. Nos peuples ont jadis été confinés
à vivre dans des régions les plus éloignées possible et en marge du reste
de la population américaine et nous avons été traités comme des "pupilles
du gouvernement" jusqu'à l'ère moderne. Du jour au lendemain, nos leaders
tribaux se voient confiés la responsabilité de créer des emplois pour la
communauté en l'absence de toute structure de financement ou de système de
collecte de fonds. De surcroît, les membres de leur propre famille
connaissent le dénuement, ce qui engendre une vulnérabilité que les
entreprises s'empressent d'exploiter pour le traitement de leurs déchets.
L'attrait de nos territoires est un autre facteur déterminant auprès des
sociétés de traitement des déchets. Pourtant, nos réserves sont
généralement la dernière option pour l'implantation d'un site de stockage,
les choix se portant en priorité sur des emplacements à proximité de la
production des déchets. Mais les sociétés ont été contraintes par les
manifestations d'opposition des Américains à renoncer et à tenter de
s'implanter en terre indienne. La conjoncture de ces compagnies en quête de
sites et d'élus tribaux en quête de "développement économique" met nos
terres en péril.
Après que nos tribus se soient battues pour obtenir la souveraineté limitée
qu'elles ont aujourd'hui, le Bureau des Affaires Indiennes (BIA) s'est
trouvé dépossédé de son pouvoir d'intendance qu'il exerçait jusque là avec
une poigne de fer sur les instances tribales. Dans un acte de représaille
terroriste ou par l'ironie du sort, ce BIA agonisant a reconnu les
gouvernements tribaux issus de la Loi sur la Réorganisation Indienne (IRA)
de 1934 comme les entités gouvernementales légitimes de nos nations. Ces
prétendus gouvernements ne sont en aucune manière les instances
gouvernantes de quelque tribu indienne que ce soit. Ils ont été conçus par
des bureaucrates blancs en poste au BIA pour servir d'instruments chargés
d'exécuter les politiques d'assimilation-déplacement-anéantissement qu'ils
ont développées de 1930 à 1970. Les constitutions fantoches issues de l'IRA
remettent tous les pouvoirs du gouvernement sur un conseil tribal constitué
de 4 à 20 membres. Un tel pouvoir représente une charge colossale investie
sur un aussi petit groupe d'élus. Quels américains, au nombre de quatre,
seraient les plus aptes à diriger convenablement l'Amérique une fois
investis des mêmes pouvoirs opaques semblables à ceux qui ont été attribués
par l'IRA aux conseils tribaux? La situation de corruption et d'abus de
pouvoir endémiques, inhérente au système instauré par l'IRA, est
inévitable. C'est une brèche que les compagnies de traitement de déchets
savent exploiter. Des négociations conclues grâce à des faveurs
personnelles sont monnaie courante en terre indienne et n'assurent aucune
protection à la tribu sur le plan financier, ni sur ceux de la santé et de
l'environnement.
Les derniers et pires pourvoyeurs d'immondices ont lancé leur assaut sur
nos terres. Des porcheries!!! Sur la réserve de Rosebud, un gigantesque
élevage en batterie est maintenant opérationnel. Tous les facteurs que j'ai
mentionnés précédemment ont été déterminants dans l'implantation de cet
élevage porcin générateur de merde en territoire indien. Le fait qu'un
habile escroc ait été autorisé à négocier un arrangement dont la tribu
devra faire les frais est déjà assez déplorable, mais ce type de business
viole de plus tout ce qui est sacré dans notre culture. Nous, Indiens, nous
sommes toujours tournés vers certaines valeurs qui différencient nos
sociétés de celles des Wasicus(1). Notre conception de la Terre Mère comme
une entité vivante qui doit être respectée, notre perception de l'eau comme
étant sacrée pour tous les êtres vivants et la marque de notre respect à
l'égard de tout ce qui vit sur cette terre et à quoi nous sommes liés, sont
toutes des valeurs tribales profanées par cet assaut répugnant.
Les cochons sont des êtres intelligents et les amis de longue date des
Européens, comme Shunka (le chien) l'est pour notre communauté. Dans ces
élevages intensifs, les porcs sont parqués et confinés à rester nuit et
jour au même endroit pour être gavés d'énormes quantités de pâture,
d'hormones et d'antibiotiques. Ils ne voient jamais le soleil, ne sentent
jamais l'herbe et ne sont jamais effleurés par le vent. Ils vivent de
courtes existences faites d'interminables tortures. Des milliers de porcs,
placés côte à côte dans des rangées de stalles individuelles, produisent
une énorme quantité de lisier qui est évacuée par des volumes importants
d'eau pure (fournie grâcieusement par la tribu!) vers des champs d'épandage
ouverts, des fosses de vidange où les fluides soit s'évaporent, s'écoulent
en aval ou s'inflitrent jusqu'à la nappe phréatique. La puanteur, qui est
déjà intolérable sur plusieurs kilomètres à la ronde, est sur le point de
devenir 30 fois plus incommodante. Les porcs gavés d'hormones et
d'antibiotiques sont débarqués puis emportés sans discontinuer, ne laissant
que leurs ordures non naturelles sur le territoire.
Maintenant, un juge fédéral a accordé le droit d'expansion à cette usine
d'immondices! Ils sont même autorisés à doubler ou tripler son volume
jusqu'à la transformer en la plus immense porcherie des Etats-Unis! La
tribu (qui s'oppose désormais à cet élevage en batterie et fait face à des
obligations d'indemnisation exorbitante qu'une rupture du contrat risque
d'entraîner) ne parvient pas à déterminer comment et même si elle doit
s'engager dans cette voie. Leur souci majeur est que l'administration
tribale précédente a "renoncé" au droit souverain de la tribu à son
immunité dans le cas de poursuites en justice. Avec l'arrivée du printemps,
l'élevage en batterie va rapidement entrer dans sa seconde phase consistant
à doubler sa capacité !
Ce n'est que par l'organisation populaire et l'activisme que ce projet
insensé pourra être entravé dans son développement. La communauté Sicangu
Lakota a démontré par le biais d'un référendum qu'elle souhaite
l'interruption de ce projet. L'agence de protection de l'environnement et
le bureau des affaires indiennes ont tenté tardivement et d'une manière
inefficace d'apporter leur assistance pour enrayer l'impact des déchets et
jusqu'à maintenant, ils ont échoué. Plusieurs organisations et un grand
nombre de personnes se sentant interpelées ont exprimé leur opposition à
cet élevage et leur désir d'y mettre un terme. Nous disposons maintenant
des éléments essentiels à l'organisation d'une forte cohésion populaire
pour arrêter cette abomination.
Durant l'hiver, cette affaire était débattue dans une cour de justice et
l'importance de son enjeu semble avoir été laissée de côté par un grand
nombre d'entre nous. Mais avec le printemps arrive le dégel et on peut être
sûr que la direction de l'usine porcine se tient prête dans ses plans
d'expansion. Il est temps que la communauté indienne fasse front commun
pour protéger cette terre, son eau et nos futures générations.
(traduction : LPSG-France)
==========
Notes :
(1) Le terme lakota " wasicu " désigne les Blancs.
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Groupe de Soutien à Leonard Peltier - LPSG-France
c/o CSIA
B.P 372 - 75526 Paris Cedex 11 - France
Tél: 01.43.73.05.80
Fax: 01.43.72.15.77 (attn CSIA)
Email: lpsg-france@bigfoot.com
Lien: http://www.cosimapp-mumia.org/peltier.htm
Contact USA :
Leonard Peltier Defense Committee - LPDC
P.O Box 583,
Lawrence, KS 66044, USA
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Fax: +001 (785) 842-5796
Site : http://www.freepeltier.org
Email: lpdc@idir.net
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5. TUNISIE : APPEL DU COMITE INTERNATIONAL POUR LA LIBERATION DE NAJIB HOSNI
From: <maghreb-ddh-l-request@ras.eu.org>
Date: Thu, 12 Apr 2001 07:40:32 -0400
Subject: [maghreb-ddh] Appel du comite international pour Najib Hosni A
tous les Juristes.
APPEL DU COMITE INTERNATIONAL POUR LA LIBERATION DE L'AVOCAT TUNISIEN NAJIB
HOSNI
A TOUS LES JURISTES, A TOUS LES MEMBRES ET ORGANISATIONS DES PROFESSIONS
JURIDIQUES
7 avril 2001
Chers confrères,
Vous savez peut-être que notre confrère tunisien Najib HOSNI est à nouveau
incarcéré. Des membres du Conseil National pour les libertés en Tunisie
(CNLT), (organisation dont il est membre fondateur), nous ont en effet
informés au début du mois de janvier quils sétaient rendus dans la ville
dEl Kef pour lattendre à la sortie de la prison où il purgeait depuis le
21 décembre 2000 une peine de 15 jours demprisonnement pour exercice
illégal de la profession davocat. Il leur a été répondu que Me HOSNI
devait purger le solde de la peine de 8 ans demprisonnement à laquelle il
avait été condamné le 3 janvier 1996 pour une affaire de faux montée de
toutes pièces.
Me HOSNI ayant déjà purgé deux ans et demi demprisonnement avant dêtre
libéré conditionnellement le 14 décembre 1996, il lui reste cinq ans et
demi à accomplir.
Nous voudrions vous rappeler que le Comité international que nous avions
formé à lépoque de sa première incarcération na jamais été dissout. Nous
avions convenu quil ne le serait que lorsque notre confrère serait libéré
et rétabli dans tous ses droits.
Aujourdhui, Najib HOSNI nous adresse un appel pressant : la prison sera
loccasion pour le pouvoir tunisien de poursuivre une persécution quil
avait été contraint dinterrompre en 1996. Si notre confrère reste
emprisonné, il nen sortira pas indemne.
Nous vous appelons donc à réactiver notre Comité et à repartir à nouveau au
secours de Najib HOSNI, victime dun Etat où le droit est bafoué et la
magistrature soumise à lexécutif.
Si vous souhaitez manifester votre solidarité avec ce confrère déjà
beaucoup éprouvé, nous vous remercions de nous retourner le présent appel
dûment complété.
La situation est inquiétante et le temps nous est compté. Seule notre union
autour de sa juste cause nous permettra de ramener Me Najib HOSNI à la
liberté.
Avec nos salutations confraternelles.
Hans GAASBEEK Bertrand FAVREAU
Avocats européens démocrates (Hollande) Président de l'IDHB-Bordeaux (France)
Fax : (31 23) 532 45 22 Fax : (33 5) 56 44 33 12
E-mail : gaasadv@wxs.nl E-mail : idhbb@idhbb.org
Laurence MORISSET (France)
Fédération nationale des Unions de Jeunes Avocats (FNUJA-France)
Fax : (33 5) 53 49 63 68
E-mail : Laurence.MORISSET@WANADOO.fr
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justice. Renvoyer à l'un des signataires ci-haut ou à cette adresse :
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