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From Pascal Holenweg <holenweg@vtx.ch>
Date Fri, 27 Apr 2001 20:45:32 +0200
Subject globe_l: 27.4 TROUBLES Bulletin d'information de la CSSI

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TROUBLES

Bulletin d'informations de la Commission Socialiste de Solidarité
Internationale

Genève, le 8 Floréal 209  (27 avril 2001)

Ce bulletin paraît en fonction du soutien qu'il reçoit. Merci à celles et
ceux dont le soutien a permis la parution de ce numéro. Pour les modalités
du soutien, voir en fin de bulletin

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SOMMAIRE

1. QUELQUES RENDEZ-VOUS

2. LA TORTURE EN EUROPE : FRANCE

3. ALGÉRIE : LETTRE OUVERTE DE HOCINE AÏT AHMED À LA COMMISSION DES DROITS
DE L'HOMME DE L'ONU

4. FMI, BANQUE MONDIALE : 50 ANS, C'EST ASSEZ !

5. SOMMET DES PEUPLES DES AMÉRIQUES : D'AUTRES AMÉRIQUES SONT POSSIBLES

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LA CITATION DU JOUR

"Ce n'est qu'en ne payant pas ses factures que l'on peut espérer vivre dans
la mémoire des classes marchandes"

(Oscar Wilde)


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BOYCOTTONS DANONE

La multinationale DANONE (3ème rang européen dans le secteur alimentaire,
4,7 milliards de FF de bénéfices en 2000, soit une progression de 17 %, une
rentabilité de 7,9 % dans la branche de la biscuiterie) a annoncé le 29
mars une "restructuration de sa branche biscuits" entraînant suppression de
la moitié de ses postes de travail en France et la fermeture de deux
usines. Aucune nécessité économique ne justifie cette mesure, par laquelle
Danone ne cherche qu'à complaire à ses actionnaires (le "marché" a apprécié
: les actions du licencieur ont grimpé à l'annonce des licenciements...).

Les salariés de Danone, plusieurs municipalités française et ATTAC
appellent au boycott des produits de la marque. Nous nous y associons et
vous invitons à vous y associer, et à faire en sorte que d'autres, y
compris des collectivités locales, françaises ou non, s'y associent.

Les produits et marques à boycotter sont, notamment, les suivants (selon la
liste produite par ATTAC) :

- Danone: Taillefine, Fjord, Danone et Fruits, Gervita, Charles Gervais,
Yoghourt Nature de Danone, Crème de yaourt, Danone Kid, Jockey, Danette,
Actimel, Velouté, Bio, Gervais aux fruits, Petit Suisse Gervais, Danone Snac
- LU:  Pépito, Barquettes, Petit Ecolier, Belin, Les Secrets de Pauline,
Napolitain, Pim's, Captain Choc, Chipster, Hello, Prince, Ourson, Tuc,
Ressources blé, Ressources fruits
- Evian, Salvetat, Volvic, Badoit, Talians, Arvie
- Galabani
- Heudebert
- Bledina

Les sites du boycott :  
http://www.jeboycottedanone.net
http://www.ouijeboycottedanone.com 

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1. QUELQUES RENDEZ-VOUS

SAMEDI 28 AVRIL, GENEVE
de 11h00 à 13h00
Devant l'hôtel des Postes de Mont-Blanc à Genève
A l'occasion de la journée internationale pour la libération de l'avocat
tunisien Maître Néjib HOSNI 
Vérité-Action organise  avec le soutien de :
- La Commission Internationale des Juristes (CIJ) et son Centre pour
l'Indépendance des magistrats et avocats (CIJL)
- L'Association des Juristes Progressistes à Genève
- L'ACAT Suisse
- Le Centre d'information et de documentation sur la torture (CIDT), France 
- ATTAC, Genève
- Comité international pour la libération de l'avocat tunisien Néjib HOSNI

- la libération de Me Néjib Hosni et de tous les prisonniers politiques et
d'opinion
- l'amnistie générale qui permettra à des dizaines de milliers de tunisiens
de retrouver leurs  droits bafoués
- la garantie totale des droits à la liberté d'association et d'expression.

Fribourg, le 25 avril 2001
Pour Vérité-Action
Elafif GHANMI, Président

Vérité-Action
Verite_action@hotmail.com
Tel : 0041 79 703 26 11
Fax :0041 21 922 80 27


LUNDI 30 AVRIL, GENEVE
Lundi 30 avril 2001 de 19h30 à 21h00
Salle du Faubourg
Rue Terreaux-du-Temple 8, Genève
conférence/débat, analyse des conséquences de l'occupation israélienne sur
la détérioration des droits civils, politiques, économiques, sociaux et
culturels en Palestine
avec Leila Khaled,
militante du Front populaire de libération de la Palestine et députée au
Conseil législatif palestinien

Organisateurs : Ligue Suisse des Droits de l'Homme-section de Genève, ASSP
(Association d'Aide Sanitaire Suisse aux Palestiniens) AUPJP-Une Terre Deux
Peuples, Association de Palestiniens en Suisse, Fonds de Parrainage et de
Solidarité, Librairie    Al-Diwan,  SolidartéS, Parti du Travail,
Indépendants (Alliance de Gauche).


MERCREDI 9 MAI, GENEVE
19h30-21h., Galerie L'Olivier, 5, rue de Fribourg. Genève 
Conférence-débat sur " La Cause palestinienne ",
organisée par le Cercle Condorcet de Genève. 
Informations : téléphone et fax 022 797 28 07.


VENDREDI 11, SAMEDI 12 MAI, PARIS
WEEK-END D'INITIATIVES EN FAVEUR DE MUMIA ABU-JAMAL, LEONARD PELTIER ET
TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES

Meeting Mumia-Peltier le 11 mai dans les locaux de la
CNT au 33, rue des Vignoles 75 020 Paris à 19 heures
(Métro: Avron ou Alexandre Dumas) à 19h
Avec 
Sonia Sanchez (Black Panther Party)
Ramona Africa (International concerned friends ans family of Mumia Abu Jamal)
Bobby Castillo (Leonard Peltier Defense Committee)
Sylvain Duez-Alesandrini (Leonard Peltier DefenseCommittee et Comité de
Solidarité avec les Indiens des Amériques). 
Julia Wright (Comité de Solidarité Internationale pour Mumia Abu Jamal et les
Prisonniers Politiques aux Etats-Unis)

Manifestation nationale du 12 mai à Paris, rendez-vous à 14h
gare de l'Est pour aller à l'Ambassade des Etats-Unis

Contact : gresist@wanadoo.fr
Site : www.cosimapp-mumia.org


SAMEDI 19 MAI, LAUSANNE
13 h 00 - 15 h 30 
Salle 4 de la Maison du Peuple
Place Chauderon 5, Lausanne 
Conférence-débat ouverte à toutes et tous 
Stefano d'Errico
Coordinateur de l'UNICOBAS, syndicat de base des enseignantEs  et du
personnel de l'école.
LUTTES SYNDICALES ET DEFENSE DE L'ECOLE DE SERVICE PUBLIC, L'EXPERIENCE
ITALIENNE

ASSISES de la gauche  de transformation sociale 
Case postale 
1000 Lausanne 9
E-mail: assises@lagauche.ch
adresse du site : www.lagauche.ch 
 

28 SEPTEMBRE AU 4 OCTOBRE, WASHINGTON
Un appel en provenance de :  50 Years Is Enough Network ; Mexico Solidarity
Network ; Essential Action ; Center for Economic Justice ; Nicaragua
Network ; Global Exchange ; Jubilee South Africa ; ACERCA; Native Forest
Network - Gulf of Maine Native Forest Network -Southwestern US; Native
Forest Network - Eastern North America Resource Center; STITCH; Freedom
from Debt Coalition (Philippines); Alliance for Global Justice; Campaign
for Labor Rights; Jobs with Justice

Le Fond Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale tiendront leur
assemblée générale annuelle et commune à Washington DC du 28 septembre au 4
octobre 2001.

Nous appelons les activistes du monde entier à venir à Washington pendant
cette semaine, pour protester et dénoncer l'illégitimité de ces
institutions et des responsables qui s'octroient le droit de déterminer le
cours de l'économie mondiale.

Pour plus d'information, contacter le réseau '50 Years is Enough'
<50years@igc.org>  tel: +1-202-463-2265   http://www50years.org

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2. LA TORTURE EN EUROPE : FRANCE

AMNESTY INTERNATIONAL	ÉFAI
Index AI : EUR 01/004/00

DOCUMENT PUBLIC
Londres, novembre 2000


Le jugement de la Cour européenne des droits de l'homme dans l'affaire
Ahmed Selmouni

Dans un jugement important rendu le 28 juillet 1999, la Cour européenne des
droits de l'homme a déclaré la France coupable d'avoir violé les normes
internationales relatives à la torture et au caractère raisonnable de la
durée d'une procédure judiciaire. Ce jugement, qui fera date dans la
jurisprudence de la Cour européenne, met en avant un motif de préoccupation
déjà ancien d'Amnesty International, sur lequel l'organisation est revenue
à maintes reprises : l'incapacité des systèmes judiciaire et administratif
européens à traiter de façon efficace les affaires de torture et de mauvais
traitements. Qu'il s'agisse de procédures judiciaires, administratives ou
disciplinaires, celles-ci peuvent traîner des années alors que, dans le
même temps, les policiers présumés responsables sont maintenus dans leurs
fonctions.

Ahmed Selmouni, qui a la double nationalité néerlandaise et marocaine, a
été arrêté en novembre 1991 par cinq policiers à Bobigny
(Seine-Saint-Denis). Durant sa garde à vue, cet homme a été roué de coups
de poing et de pied, frappé à coups de matraque et de batte de base-ball,
et contraint de se livrer à des exercices physiques. Il a également, selon
ses dires, été victime de violences à caractère sexuel. Bien que cette
arrestation ait eu lieu en 1991, il a fallu attendre 1997 pour que les cinq
policiers impliqués dans l'affaire soient présentés devant un juge. En mars
1999, une procédure judiciaire a été engagée contre la France devant la
Cour européenne des droits de l'homme, à Strasbourg. Or, en février 1999,
soit six semaines avant l'ouverture du procès, la comparution des policiers
devant une juridiction de Versailles a permis au gouvernement français de
soutenir que tous les recours n'avaient pas été épuisés et que, si la Cour
européenne statuait sur les tortures infligées à Ahmed Selmouni, son
jugement remettrait en cause le principe de la présomption d'innocence. La
Cour européenne des droits de l'homme a rejeté les arguments du
gouvernement français et, en juillet 2000, elle a déclaré la France
coupable d'avoir violé l'article 3 de la Convention européenne des droits
de l'homme, qui interdit la torture et les traitements ou châtiments
cruels, inhumains ou dégradants. Il a été clairement établi qu'Ahmed
Selmouni avait " subi des violences répétées et prolongées, réparties sur
plusieurs jours d'interrogatoire ". La Cour s'est dit également convaincue
que les actes de violence physique et mentale commis sur la victime avaient
" provoqué des douleurs et des souffrances " aiguës " et [revêtaient] un
caractère particulièrement grave et cruel ".

Devant le tribunal de Versailles, les cinq policiers ont nié les faits pour
lesquels ils étaient poursuivis, à savoir des brutalités et violences
sexuelles commises sur la personne d'Ahmed Selmouni et d'un autre homme,
Abdelmajid Madi. Ils ont laissé entendre que les deux hommes s'étaient
blessés volontairement ou qu'ils avaient peut-être regardé trop de films.
Le tribunal de Versailles a toutefois condamné les cinq policiers à des
peines comprises entre deux et quatre ans d'emprisonnement. Tous ont
immédiatement fait appel du jugement. La procédure d'appel,
exceptionnellement rapide, a débouché sur une réduction très importante de
la peine " exemplaire " de quatre ans infligée à l'un des policiers,
ramenant celle-ci à dix-huit mois, dont quinze avec sursis. Quant aux
quatre autres fonctionnaires de police, ils ont vu leurs peines réduites à
des peines d'emprisonnement avec sursis allant de dix à quinze mois.
L'avocate générale près la Cour d'appel avait elle-même demandé, de façon
très discutable, que l'on " rende leur honneur " aux policiers, qu'ils
soient déclarés non coupables des chefs de violences sexuelles et que, si
la condamnation relative aux actes de violence était maintenue, ils
puissent bénéficier d'une amnistie. La cour a confirmé les condamnations
des policiers pour coups et blessures, mais elle n'a pas retenu les chefs
de sévices sexuels. 

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3. ALGÉRIE : LETTRE OUVERTE DE HOCINE AÏT AHMED À LA COMMISSION DES DROITS
DE L'HOMME DE L'ONU


From: "Front des Forces Socialistes" <FFS.IDF@WANADOO.FR>
Subject:  Lettre ouverte de Hocine Aït Ahmed à la Commisions des Droits de
l'Homme 
Date: Mon, 23 Apr 2001 22:11:22 +0200

FRONT DES FORCES SOCIALISTES

au :
Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme
Palais des Nations, 8-14 av. de la Paix
CH 1211 Genève 10, Suisse

 Lettre ouverte

 * à Madame Mary Robinson, Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de
l'homme.
* à Monsieur Léandro Despouy, Président de la 57e session de la Commission
des droits de l'homme de Nations Unies (19 mars-27 avril 2001,  Genève).

Madame la Haut Commissaire, Monsieur le Président,

Ces deux dernières années, d'après la synthèse des décomptes de la presse
algérienne, près de 5 000 personnes sont mortes du fait de la violence et de
la contre-violence. Et l'on sait combien les bilans sont sous-évalués en
Algérie. Cette période coïncide avec l'instauration de la «concorde civile»
qui a voulu essentiellement donner une couverture juridique aux accords
secrets entre le pouvoir et l'Armée islamique du salut (AIS). Cette concorde
fut, en réalité, l'occasion pour le chef de l'Etat d'organiser un référendum
afin de faire oublier le trucage électoral auquel il doit son élection.

 Force est de constater que la grâce amnistiante dont ont bénéficié,
officiellement à cette occasion, 5.000 membres de groupes armés n'a pas
permis de rétablir la paix civile. Cette démarche de blanchiment réciproque
de toutes les horreurs subies par la population algérienne s'est faite au
mépris des dispositions de la loi sur la «concorde civile» qui, normalement,
ne s'étend pas aux personnes ayant commis des crimes, des viols et ayant
posé des bombes dans des lieux publics.

 Sur les 5 000 amnistiés du côté des groupes armés, aucun n'entrerait dans
cette catégorie de criminels ce qui laisse entière la question du «qui tue
qui» et rend plus que nécessaire l'application des principes de vérité et
justice au nom desquels, d'ailleurs, la majorité écrasante du peuple
algérien réclame l'envoi d'une Commission d'enquête internationale sur le
terrain.

Le nouveau cycle de massacres, enregistré ces deux dernières années, a en
général ciblé des paysans pauvres dont le seul tort - jusqu'à preuve du
contraire - est de vivre dans des zones rurales. Ces nouveaux drames ont
permis aux autorités de justifier, à nouveau, la nécessité de relancer,
aujourd'hui, la distribution des armes aux civils alors que l'on aurait pu
s'attendre, avec «la concorde civile», au démantèlement des réseaux de
milices. Comme en 1994-95, cette fuite en avant est présentée, de nouveau,
comme la panacée.

Il faut noter que les engrenages de haine et de vengeance se sont exacerbés
depuis le développement massif des milices - sous l'appellation de «groupes
de légitime défense» - et dont le nombre dépasse les 300 000. L'absence de
chaînes de commandement identifiables, de réglementations restrictives et de
contrôles rigoureux, en renforçant l'impunité, nourrit l'escalade des
meurtres organisés. Profitant des pouvoirs spéciaux de fait et d'un état
d'urgence indéfiniment et illégalement reconduit depuis 1992, les différents
services et corps de l'armée entretiennent chacun, séparément, des milices
et des forces spéciales. Ce qui accroît la confusion des rôles et la
dilution des responsabilités.

 La récente parution de deux livres aux éditions La Découverte - «Qui a tué
à  Bentalha», de Nesroulah Yous et «La Sale guerre» de Habib Souaïdia -
vient  de mettre fin aux mythes simplificateurs sur les acteurs de la
violence dans  mon pays. Le rôle des protagonistes y est dévoilé, hors de
tout parti pris
idéologique et politique. Sans occulter la responsabilité de groupes
islamiques armés, les auteurs livrent des témoignages précis sur
l'implication directe ou indirecte des forces de sécurité dans des
assassinats ciblés et des massacres collectifs.

 La propagande officielle s'en prend, comme d'habitude, aux comploteurs
étrangers, qui veulent déstabiliser l'armée algérienne. En aucune manière,
les auteurs de ces témoignages n'ont mis en cause l'institution militaire.
 En revanche, ils incriminent la haute hiérarchie de l'armée et de la police
politique.

 Pas plus tard que le 19 avril 2001, le pouvoir a actionné ses différents
réseaux de milices politiques pour installer en Kabylie un climat de
terreur,  en vue de décourager les manifestations non-violentes prévues pour
le lendemain et destinées à commémorer le Printemps Amazigh (berbère) du 20
avril 1980. Le Printemps Amazigh fut un tournant historique dans la
revendication du pluralisme linguistique et des libertés démocratiques.
 Ainsi, de soi-disant militants politiques n'ont pas hésité à menacer de
leurs armes, à agresser grièvement un étudiant à l'intérieur de l'université
de Tizi-ouzou. Par ailleurs, dans un village environnant, comme en réponse
au succès de la mobilisation populaire qui s'est bien déroulé le 20 avril
2001, des gendarmes ont arbitrairement arrêté puis exécuté un adolescent à
l'intérieur de leur caserne.

 Face à cette régulation de la société par la violence, les Algériens n'ont
pratiquement plus de moyens de recours. La justice, déjà décrédibilisée par
la corruption, est instrumentalisée par le pouvoir. L'Algérie est devenu un
pays de non-droit, de mises en scène et de propagande mensongères. Le procès
de l'assassin présumé du dirigeant islamiste Abdelkader Hachani vient
d'être expédié en sept heures. La cour n'a même pas pris en compte une
déclaration de l'accusé qui a nommément impliqué le général patron des
services secrets qui était venu le sommer de reconnaître sa propre
culpabilité en échange d'une sentance de clémence. Le procès de l'affaire de
la mutinerie de Serkadji (96 morts) a été expédié de la même manière tandis
que plusieurs autres affaires criminelles dont l'exécution du chanteur
Maatoub Lounès, le 25 juin 1998, et du lycéen Ouali Hamza, deux jours plus
tard au cours d'un rassemblement pacifique de protestation, sont gérées sous
le sceau de la «raison d'Etat». Le but étant de protéger deux chefs de
milices - seigneurs de la guerre -  et ce en dépit de nombreux témoignages
irrécusables et des poursuites judiciaires engagées par les familles
endeuillées. Et malgré les demandes d'enquêtes indépendantes, exigées par
des manifestations populaires de solidarité.

 L'accentuation de la militarisation de la société à laquelle contribue des
milices politiques coïncide avec une aggravation continue de la situation
sociale générale. Outre les graves séquelles des 10 années de guerre - 150
000 morts, veuves, orphelins, disparitions forcées (15 000 à 20 000),
déplacement de population (300 000) - on dénombre officiellement 11 millions
d'Algériens qui vivent avec moins d'un dollar par jour, 3 millions de
chômeurs et 2 millions d'handicapés toutes catégories confondues dont 140
000 malades mentaux tandis que 400 000 algériens ont fui leurs pays
notamment pour le Canada, la France et les pays du Golfe.
Actuellement, le pouvoir est entré dans la phase finale de normalisation
autoritaire de la société. Après avoir dilué le système répressif des cours
spéciales dans le code pénal en 1995, il a engagé une nouvelle révision de
ce même code. Tout en supprimant la peine capitale pour les infractions
commises contre les biens, il renforce la répression des délits de presse.
 Des peines de un à trois ans de prison et des amendes de 100 000 à 5
millions de dinars vont sanctionner la diffamation, l'offense et l'injure à
corps constitués. Le journaliste, son rédacteur en chef, le directeur de la
publication et le propriétaire du titre seront désormais sanctionnés
solidairement. Ce dispositif ressemble à celui qui avait été mis en place
par des régimes autoritaires d'Amérique latine dans les années 70 et tout
récemment en Egypte . Chez nous, il vient couronner les entraves
politico-financières à la reparution des périodiques Libre Algérie et La
Nation, deux titres autonomes par rapport aux appareils du régime et de
leurs soutiens.

Il ne vise ni plus ni moins qu'à étouffer la liberté de la presse, à
liquider à terme les journaux gênants, ce qui va contribuer à paralyser
l'opposition démocratique et à éteindre la vie politique, déjà verrouillée
par neuf années d'état d'urgence qui favorise l'arbitraire.

 Dans de telles conditions, la Commission nationale des droits de l'homme en
Algérie ne peut être que la digne héritière de l'Observatoire national des
droits de l'homme, organe consultatif au service du pouvoir. Cette
Commission, nouvelle vitrine officielle des droits de l'homme, à laquelle
l'Union Européenne fait référence, est loin de remplir les conditions
nécessaires pour être crédible. Elle est disqualifiée par le fait qu'y règne
en son sein un pluralisme de façade: une forme stalinienne de pluralisme,
avec une domination écrasante des appareils d'Etat, des institutions
notoirement mal élues, et de représentants de la société civile, liés au
pouvoir.

Tout au plus, peut-elle être un «recours» national interne, inopérant et
dilatoire, dont les dictatures latino-américaines ont usé et abusé pour
dessaisir les instances des droits de l'homme mises en place par l'OEA.

 Madame la Haut Commissaire, Monsieur le Président de la 57ème session de la
Commission des droits de l'homme, mesdames et messieurs les membres de la
Commission des droits de l'homme, beaucoup d'espoirs sont placés en vos
conclusions, bien que la situation des droits de l'homme en Algérie ne soit
malheureusement pas inscrite à l'ordre du jour. Vos interventions ainsi que
vos travaux peuvent être déterminants pour la cessation des violations des
droits de l'homme et la protection de la population civile.

 Nous avons l'espoir que l'envoi d'une Commission d'enquête internationale
aidera à mettre fin au huis clos, sciemment instauré, et devenu garant d'une
impunité propice à toutes les formes de violence. Ce serait l'amorce d'une
solution politique alternative à une guerre sans nom, sans image et sans fin
 qui restituera aux Algériennes et aux Algériens leurs droits à avoir des
droits.

 Nous attirons votre attention sur le fait que la pétition des intellectuels
français à l'occasion de la visite du ministre français des Affaires
étrangères à Alger, signée par des milliers de personnes dont des
intellectuels français de renom, comme le mémorandum des familles de
«disparus» sont entre les mains du Haut commissariat aux droits de l'homme.
 Nous espérons que toute l'attention leur sera accordée. Outre l'engagement
de votre responsabilité dans le traitement de ce dramatique dossier, nous ne
cesserons de rappeler que l'Etat algérien est signataire de conventions et
pactes internationaux et notamment du protocole facultatif du pacte
international sur les droits civils et politiques et qu'il est tenu de les
appliquer et de les respecter. Et d'abord, de permettre enfin aux
Rapporteurs sur la torture, les exécutions extra-judiciaires et disparitions
forcées d'accomplir librement et sans délais leurs missions d'investigation
en Algérie.

 Nous connaissons les « raisons d'Etat » ainsi que l'activisme agressif et
culpabilisant dont les lobbies algériens ne cessent de vérifier les succès
vis-à-vis des partenaires occidentaux. Au surplus, nous n'ignorons pas
l'ampleur du quadrillage diplomatique déployé par le pouvoir algérien en
direction de nombreux pays du tiers-monde et des ex-pays de l'Est.

 Aujourd'hui, paradoxes des paradoxes, ce sont toujours les mêmes - les
Algériennes et les Algériens - qui sont condamnés à payer de leur vie, ad
æternam, les complexes de culpabilité des uns et les sentiments de
 reconnaissance des autres. De toute évidence, en renvoyant l'ascenseur au
régime et non au peuple algérien, ces derniers se trompent de destinataires
et prolongent les souffrances de l'humanité algérienne.

 Nous formons le souhait que les travaux de votre session contribueront à
briser le mur du silence, de l'indifférence et des complicités. Et que des
signaux clairs et concrets soient adressés aux ultras, qui continuent à
s'opposer à toute alternance, parce que assurés de l'impunité.


 Genève, le 23 avril 2001

Hocine Aït-Ahmed
Président du Front des Forces Socialistes

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4. FMI, BANQUE MONDIALE : 50 ANS, C'EST ASSEZ !

From: "Le Grain de Sable" <journal@attac.org>
Date: Tue, 24 Apr 2001 15:18:18 +0200
Organization: ATTAC


Mobilisation en septembre 2001 ! A vos Agendas ! Washington DC : du 28
septembre au 4 octobre.

Un appel en provenance de :  50 Years Is Enough Network ; Mexico
Solidarity Network ; Essential Action ; Center for Economic Justice ;
Nicaragua Network ; Global Exchange ; Jubilee South Africa ; ACERCA;
Native Forest Network - Gulf of Maine Native Forest
Network -Southwestern US; Native Forest Network - Eastern North
America Resource Center; STITCH; Freedom from Debt Coalition
(Philippines); Alliance for Global Justice; Campaign for Labor Rights;
Jobs with Justice

Le Fond Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale tiendront
leur assemblée générale annuelle et commune à Washington DC du 28
septembre au 4 octobre 2001.

Nous appelons les activistes du monde entier à venir à Washington
pendant cette semaine, pour protester et dénoncer l'illégitimité de
ces institutions et des responsables qui s'octroient le droit de
déterminer le cours de l'économie mondiale.

En avril 2000, 30000 activistes étaient venus à Washington pour
protester contre l'assemblée  du FMI et de la Banque Mondiale qui  a
eu  lieu au printemps. A l'automne, l'assemblée représente une cible
encore plus importante pour les protestations : il ne s'agit plus de
quelques centaines de banquiers et de bureaucrates, mais de vingt
mille d'entre eux, qui affluent à Washington pour l'assemblée
annuelle.

Le FMI et la Banque Mondiale sont les principaux architectes de la
mondialisation néo-libérale. Aux Etats-Unis et pour l'année 2001, leur
réunion à Washington constitue le rassemblement le plus important des
partisans d'une mondialisation menée par les Multinationales. Il est
impératif que les supporters d'une justice économique mondiale
envoient un message clair : le mouvement pour  la justice mondiale ne
cesse de se développer. Il ne tolèrera pas que ces institutions et les
gouvernements du G7 continuent à façonner le monde au profit des
entreprises et des nantis, et à refuser à la majorité des gens de ce
monde l'accès le plus élémentaire à la justice.

Parmi les groupes à l'origine de cet appel, se trouvent ceux qui
lancèrent le premier appel pour la mobilisation d'avril 2000. Nous
avons aidé à créer la mobilisation pour une Justice Mondiale lors de
cet événement. En coordination avec 'Jobs with Justice' et d'autres,
nous avons aussi aidé à l'organisation de plus de 65 évènements à l'
échelle nationale, en solidarité avec les manifestants de Prague lors
de l'assemblée annuelle du FMI et de la Banque Mondiale en septembre
2000. Ceux d'entre nous qui sont à Washington font maintenant parti d'
une coalition locale qui organise des colloques, des cours et des
manifestations contre la Zone de Libre Echange des Amériques (ZLEA) et
nous sommes solidaires des activistes qui s'y opposeront lors du
Sommet de Amériques à Québec du 18 au 22 avril. A Washington, nous
manifesterons devant les bureaux du Représentant du Commerce des
Etats-Unis et autour de la réunion de printemps du FMI et de la Banque
Mondiale le 29 Avril. Les actions de Washington se concentreront sur
la ZLEA et nous établiront le lien entre les positions économiques du
FMI et de la Banque Mondiale avec le régime économique incarné par la
ZLEA.

En septembre 2001, nous nous efforcerons de rassembler une coalition
de forces de la même amplitude que celle qui s'était réunie en avril
2000. Nous continuerons de rallier les nombreux groupes aux Etats-Unis
qui travaillent sur les sujets que le FMI et la Banque Mondiale
veulent étouffer : l'accès aux soins, la réforme de la sécu, les
droits des travailleurs, les discriminations, les gens de couleur, l'
environnement etc.

C'est maintenant que nous lançons cet appel, bien avant le début
officiel de cet effort d'organisation, afin d'alerter les activistes
sur cette action incontournable.
Au Forum Social Mondial de Porto Alegre, au Brésil, qui attira 16000
activistes en janvier 2001, les manifestations contre le FMI et la
Banque Mondiale prévues pour septembre ont rencontré un large soutien.
A Porto Alegre, nous avons distribué 2000 tracts (en Portugais,
Anglais, Espagnol et Français) qui invitent les gens à venir à
Washington entre le 28 septembre et le 4 octobre.

Le Réseau de '5O years is enough' fera parvenir au FMI et à la Banque
Mondiale, une liste de revendications développée avec leurs collègues
de 'Global South', que nous espérons voir prises en compte. Parmi les
préparations aux actions de Septembre, le Réseau en coopération avec d
'autres associations, organisera des tournées de conférences aux
Etats-Unis et au Canada. Leur collègues de 'Global South'  y
partageront leurs expériences et leur combat contre la mondialisation
menée par les corporations, le poids de la dette internationale, les
programmes d'ajustements structurels, la crise du SIDA/HIV, l'
oppression économique et politique, ainsi que leurs efforts d'
organisation en prévision des actions de septembre.

Pour plus d'information, contacter le réseau '50 Years is Enough'
wb50years@igc.org  tel: +1-202-463-2265   http://www50years.org

Traduction : Michel Castaignet et Fanny Lainey, traducteurs bénévoles
coorditrad@attac.org

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5. SOMMET DES PEUPLES DES AMÉRIQUES : D'AUTRES AMÉRIQUES SONT POSSIBLES

(Le Courrier, Genève, 23.4)

(extraits de la déclaration finale du Sommet des peuples des Amériques,
Montréal, 16-19 avril 2001)

Nous, déléguées et délégués du Deuxième Sommet des peuples des Amériques,
déclarons notre opposition au projet de Zone de libre-échange des Amériques
(ZLEA) concocté conjointement et secrètement par les 34 chefs d'Etat et de
gouvernement et le Forum des gens d'affaires des Amériques. Qui sommes nous
? Nous sommes l'alliance sociale continentale.
(...)
Nous rejetons ce projet de libéralisation des échanges et des
investissements, de déréglementation et de privatisation. Nous nous
opposons à un projet néo-libéral raciste, sexiste, inéquitable et
destructeur de l'environnement. Nous proposons de bâtir de nouvelles voies
d'intégration continentale basées sur la démocratie, l'égalité, la
solidarité, le respect des droits humains et de l'environnement.

Depuis le Sommet de Miami de 1994, les chefs d'Etat et de gouvernement se
sont engagés à renforcer la démocratie et les droits de la personne, à
soutenir l'éducation et à réduire la pauvreté dans les Amériques. Depuis
sept ans, rien n'a été fait. Le seul dossier qui a progressé, à la faveur
du déficit démocratique, c'est la négociation de la ZLEA. Ce n'est pas la
première fois que présidents et chefs d'Etat nous promettent un monde
meilleur. Ce n'est pas la première fois qu'on demande aux peuples des
Amériques d'attendre les hypothétiques fruits du libre-échange. Ce n'est
pas la première fois que nous sommes forcés de constater que les chefs
d'Etat n'ont pas tenu leurs promesses.

Le projet de ZLEA constitue une charte des droits et libertés des
investisseurs, consacre la primauté du capital sur le travail, transforme
la vie et le monde en marchandise, nie les droits humains, sabote la
démocratie et mine la souveraîneté des Etats.

Nous vivons dans des Amériques marquées par des inégalités intolérables et
d'injustifiables asymétries politiques et économiques :

- une population de 800 personnes, dont près de 500 millions vivent en
Amérique latine et dans la pauvreté;

- une dette inacceptable de 792 milliards de $ US due au Nord, dont 123
milliards en paiement pour le servioce de la dette pour la seule année 1999;

- une concentration des capitaux, des technologies et des brevets au nord;

- 80 % du poids économique détenu par les Etats-Unis et le Canada à eux seuls;

- un marché du travail où une forte proportion des emplois sont dans le
secteur informel, un secteur sans voix où les droits du travail sont
constamment bafoués.

Les accords de libre échange aggravent les inégalités entre riches et
pauvres, entre hommes et femmes, entre pays du Nord et pays du Sud; ils
détruisent les liens écologiques entre l'espèce humaine et l'environnement.
Seulement 20 % de la population mondiale consomme 80 % des ressources
naturelles de la planète. Ces accords orientent lé'conomie vers
l'exportation au détriment des besoins des communautés locales. On assiste
à la consolidation du pouvoir économique et juridique des entreprises au
détriment du pouvoir souverain des peuples. 
(...)
Les accords de libre échange favorisent la marchandisation du patrimoine de
l'humanité et de la planète. La logique néo-libérale renvoie le citoyen au
rang de simple consommateur.
(...)
Sous la pression des grandes industries agro-alimentaires et des politiques
de dumping, les accords de libre-échange menacent l'agriculture locale
(surtout assumée par les femmes), mettant en péril la scurité alimentaire.
(...)
Les accords de libre échange entretiennent la marginalisation des peuples
autochtones et l'appropriation marchande de leurs connaissances.

Les accords de libre-échange entraînent une féminisation croissante de la
pauvreté et une exacerbation des inégalités déjà existantes entre les
femmes et les hommes.
(...)
Il n'y a pas d'accord équitable possible dans un tel contexte.

Nous voulons que soit assurée la primauté des droits humains et des droits
collectifs, tels qu'ils sont définis dans les instruments internationaux,
sur les accords commerciaux. Ces droits doivent être respectés sans
distinction ni exclusion fondée sur le sexe, l'orientation sexuelle, l'âge,
l'éthnie, la nationalité, la religion, les convictions politiques ou les
conditions économiques.
(...)
Nous voulons le respect intégral des droits fondamentaux du travail, dont
le droit d'association, le droit à la négociation de conventions
collectives et le droit de grève. Ces droits doivent s'appliquer également
aux travailleurs migrants.

Nous accueillons la déclaration du Sommet des peuples autochtones tenus à
Ottawa du 29 au 31 mars 2001 et nous réclamons la reconnaissance de leurs
droits fondamentaux.

Nous voulons des Etats promoteurs du bien commun, capables d'intervenir
activement pour assurer le respect de tous les droits humains.
(...)
Nous voulons des investissements socialement productifs et écologiquement
responsables. Les règles applicables à l'échelle continentale doivent
encourager les investissements créateurs d'emplois de qualité plutôt que
les investissements spéculatifs. Elles doivent également favoriser une
production durable et la stabilité économique.

Nous exigeons des mécanismes démocratiques d'adoption de tout accord
éventuel, incluant sa ratification par référendum.
(...)
Nous appelons les populations des Amériques à intensifier leur mobilisation
pour combattre le projet de ZLEA et développer d'autres modes d'intégration
fondés sur la démocratie, la justice sociale et la protection de
l'environnement.
(...)

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